Des bombes ont été jetées du haut de tours, sur des barges, pendues à des ballons, sur la surface terrestre, sous l’eau jusqu’à des profondeurs de 600 mètres, sous terre jusqu’à des profondeurs de plus de 2 400 mètres, et dans des tunnels horizontaux. Des bombes ont été larguées par des avions et tirées par des roquettes jusqu’à 200 miles (322 km) dans l’atmosphère.
Essais atmosphériques (dans et au-dessus de
l’atmosphère)
Les essais atmosphériques sont des explosions
qui ont lieu dans, ou au-dessus de l’atmosphère. En tout, des plus de 2 000
bombes nucléaires ont explosé entre le 16 juillet 1945 (États-Unis d'Amérique)
et le 29 juillet 1996 (Chine).
25% d’entre elles ont été effectuées dans
l’atmosphère : plus de 200 par les États-Unis d'Amérique, plus de 200 par
l’Union Soviétique, plus de 20 par la Grande-Bretagne, environ 50 par la France
et plus de 20 par la Chine.
La préoccupation internationale sur les retombées
nucléaires résultant d’essais atmosphériques a escaladé dans le milieu des
années 1950.
En mars 1954, les États-Unis d'Amérique ont testé leur bombe
à hydrogène à Castle Bravo, dans les Îles Marshall du Pacifique. L’essai
Bravo a causé le pire désastre radiologique de l’histoire des essais des
États-Unis d'Amérique. Par accident, des citoyens locaux sur les Îles Marshall,
des soldats de l’armée américaine postés sur l’atoll Rongerik, et le Lucky
Dragon, un chalutier japonais, ont été contaminés par les retombées.
Les tests d’armes nucléaires ont été effectués dans tous
les environnements au niveau du sol, sous terre et sous l’eau.
Les essais nucléaires ont été interdits en
1963 par le Traité d’Interdiction partielle des essais nucléaires.
Les
négociations répondaient largement à la sérieuse préoccupation de la communauté
internationale sur les retombées radioactives résultant des essais
atmosphériques. Les États-Unis d'Amérique, l’Union Soviétique et le Royaume-Uni
devinrent Parties à ce Traité, mais ni la France ni la Chine ne le signèrent.
La France a effectué son dernier essai atmosphérique en 1974, la Chine, en
1980.
Les stations de systèmes de surveillance internationale
SSI de l’OTICE sont utilisées pour détecter les explosions nucléaires par un
suivi d’ondes sonores à basses fréquences dans l’atmosphère.
Les stations SSI
radionucléides de l’OTICE sont conçues pour détecter les particules
radioactives émanant d’un essai nucléaire.
Les essais sous-marins
Les essais sous-marins sont des explosions
effectuées sous l’eau ou près de la surface de l’eau.
Relativement peu d’essais
sous-marins ont été effectués. Le premier essai nucléaire sous-marin –
Opération Crossroads – a été effectué par les États-Unis d'Amérique en 1946
sur SON SITE d’essai du Pacifique sur les Îles Marshall, dans le but
d’évaluer les effets des armes nucléaires utilisées contre les navires.
Plus tard, en 1955, l’Opération Wigwam des États-Unis d'Amérique a effectué un
seul essai nucléaire sous-marin à une profondeur de 600m pour déterminer la
vulnérabilité des sous-marins aux explosions nucléaires.
Des explosions nucléaires sous-marines
proches de la surface de l’eau peuvent disperser de grandes quantités d’eau
et de vapeur radioactives, contaminant les bateaux, les constructions et
les individus présents à proximité.
Les essais nucléaires sous-marins ont été
interdits en 1963 par le Traité Partiel des essais nucléaires.
Les stations SSI
hydroacoustiques de l’OTICE sont les plus aptes à détecter les explosions
nucléaires sous-marines.
25% des 2 000 explosions nucléaires ayant eu lieu entre
1946 et 1996, c’est-à-dire plus de 500 bombes, ont été détonées dans
l’atmosphère.
Les essais souterrains
Dans les essais souterrains, les explosions
nucléaires sont effectuées à des profondeurs variées sous la surface de la
terre.
Ils incluent la majorité (environ 75%) de toutes les explosions
nucléaires détonées pendant la Guerre Froide (1945-1989); soit plus de 800 de
tous les essais effectués par les États-Unis d'Amérique et presque 500 de tous
les autres essais effectués par l’Union Soviétique.
Quand l’explosion est entièrement contenue,
un essai nucléaire souterrain émet une quantité négligeable de retombées par
rapport à un essai atmosphérique. Toutefois, si les essais nucléaires
souterrains percent à la surface, ils peuvent produire une quantité
considérable de débris radioactifs. Un essai souterrain est normalement évident
par l’activité sismique produise par dispositif nucléaire.
Les essais nucléaires souterrains ont été
interdits en 1996 par le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires,
qui interdit toutes les explosions nucléaires sur la terre.
75% de toutes les explosions nucléaires ayant eu lieu
pendant la Guerre Froide ont été effectuées sous terre.
Les stations SSI sismiques de
l’OTICE sont utilisées pour détecter les explosions nucléaires
souterraines.
Les données sismiques sont combinées avec des données
radionucléides. Seule la technologie radionucléide peut déterminer si une
explosion est d’origine nucléaire; ses stations et ses laboratoires éparpillés
dans le monde surveillent la présence de particules et/ou de gazes rares dans
l’atmosphère.