16 févr. 2015

Article Espace_ L'Espace, patrimoine commun de l'humanité




Bien que l’exploration spatiale ait plus d’un demi-siècle, de nombreuses zones d’ombre juridiques demeurent ...
Bien que l’exploration spatiale ait plus d’un demi-siècle, de nombreuses zones d’ombre juridiques demeurent dans le Traité de l’espace (ONU) du 27 janvier 1967 «sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploitation et d’utilisation de l’espace extra atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes».


Les pays se partagent actuellement les différentes orbites autour de la Terre. On y trouve des satellites en activités. En 1957, Spoutnik a ouvert la voie. Aujourd’hui, près de 800 satellites sont en activité autour de la Terre ... Mais aussi de nombreux débris de la conquête spatiale. 


Une propriété commune à l'humanité 
Même après de longs débats, les États ne sont pas tombés d’accord sur les frontières entre l’atmosphère et l’espace extra-atmosphérique (au plan scientifique, on considère que l’espace commence à une altitude comprise entre 100 et 120 kilomètres).

En revanche, ils ont établi que l’espace "appartenait" à tout le monde et ne pouvait faire l’objet d’aucune appropriation.

Mieux, son exploration et son utilisation sont "l’apanage de l’humanité toute entière", d’après le traité de l’espace (Outer Space Treaty) signé en 1967 par une centaine d’États. Du coup, les satellites y évoluent librement ... Tout comme bien d'autres choses qui feront l'objet de notre projet article. 

Comment se répartir les parties les plus convoitées de l’espace ?   
L’espace étant un patrimoine commun de l’humanité, pas question de vendre ou de louer les orbites sur lesquelles gravitent les satellites.

La règle en place : premier arrivé, premier servi ! 
Avec un cadre tout de même : une limitation de la durée d’occupation des orbites. L’Union internationale des télécommunications installée à Genève est le décideur. Elle détermine pour chacun une place et la bande de fréquence sur laquelle communiquer avec le satellite sans brouiller les autres transmissions. 

Et que dire des "bouts" d’espace ramenés ou tombés sur Terre ?
Théoriquement, ils n’appartiennent à aucun État. Mais dans les faits, il en va autrement. Par exemple, les échantillons lunaires ramenés par la mission Apollo 11 ont été déclarés bien national par la NASA. Elle est seule à pouvoir décider de les prêter ou non aux communautés scientifiques des autres pays.

Même flou juridique pour les météorites tombées sur terre. Leur régime de propriété dépend des lois nationales.

En France, la loi indique à la fois qu’un trésor appartient à celui qui le trouve et qu’un objet d’intérêt scientifique ou historique doit être déclaré à la mairie.

Une faille dans le texte
Sauf que de petits malins croient dénicher une faille dans ce traité de l’espace.
Certes, une nation ne peut pas s’approprier une planète ou un autre corps céleste, mais le texte n’interdit pas formellement selon eux l’appropriation par un individu ou une entreprise. 
Et, en s’appuyant sur une vieille loi américaine selon laquelle n’importe qui peut réclamer la possession d’une terre qui n’appartient à personne, la société californienne Lunar Embassy décide, en 1980, de s’approprier la Lune, Mars et Vénus.

Du coup, cette initiative potache a suscité des vocations et rapidement, d'autres sociétés se sont engouffrées dans la brèche
Une poignée d’opportunistes décident alors de s’approprier les étoiles, afin de les revendre à la pièce : moyennant une somme comprise entre 30 et 200 dollars, on obtient, selon les formules proposées, un titre de propriété, un CD ou une carte céleste indiquant dans quel coin du ciel se trouve l’acquisition. Mieux encore, ces entreprises proposent à leurs clients de donner à "leur" étoile, le nom de leur choix. Et pourtant, légalement, seule l'Union astronomique internationale est autorisée à nommer les astres.


EN CONCLUSION
Bienvenue au festival des petits malins, ouvert … à tous !