24 févr. 2015

Article Environnement_Données 2014 sur Objectif N°7 OMD


OMD = Objectifs du Millénaire pour le Développement
Données pour le développement
Des données fiables et solides sont cruciales pour concevoir des politiques et des actions appropriées en vue de la réalisation des OMD et pour tenir responsables les gouvernements et la communauté internationale. 
Le cadre des OMD a favorisé le renforcement des systèmes statistiques aux niveaux à la fois national et international pour permettre la production de données de qualité en vue de mesurer les progrès vers la réalisation de l’ensemble des objectifs concrets et assortis de délais. Malgré des avancées considérables au cours des dernières années, des statistiques fiables pour surveiller le développement restent insuffisantes dans de nombreux pays. Des lacunes dans les données, la qualité des données, la conformité avec les normes méthodologiques et la non-disponibilité de données ventilées sont les enjeux majeurs à relever pour le suivi des OMD.


OBJECTIF 7 : Assurer un environnement durable
Cible 7.A - Intégrer les principes du développement durable dans les politiques et programmes nationaux et inverser la tendance actuelle de déperdition des ressources environnementales

Données 2014 
Des millions d’hectares de forêts sont perdus chaque année, menaçant ainsi cette ressource précieuse
Dans le monde, chaque année entre 2000 et 2010, environ 13 millions d’hectares de forêts ont disparu à la suite de ravages naturels ou parce que les terres ont été converties à d’autres usages. L’urbanisation et l’expansion de l’agriculture commerciale à grande échelle ont été les principales raisons de la déforestation au plan mondial.

Le reboisement et l’expansion naturelle des forêts ont réduit la perte nette en forêts, la faisant passer d’une moyenne annuelle de 8,3 millions d’hectares dans les années 90 à une moyenne annuelle de 5,2 millions d’hectares entre 2000 et 2010. Cela a été la conséquence, en grande partie, des mesures prises par des pays tels que le Brésil, le Chili, la Chine, le Costa Rica, le Rwanda et le Viet Nam en vue de lutter contre la déforestation et gérer leurs forêts de manière durable.

La déforestation diminue la biodiversité et l’accès à une eau propre, elle augmente l’érosion du sol et l’émission de carbone dans l’atmosphère. Elle aboutit souvent à la perte de cette ressource économique majeure, et celle de moyens de subsistance pour les communautés rurales, les peuples indigènes et les femmes dans les pays en développement.

Les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent leur tendance à la hausse
Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) ont continué leur tendance à la hausse, en augmentation de 2,6 % entre 2010 et 2011. Les émissions mondiales de CO2 ont atteint 32,2 milliards de tonnes métriques en 2011, soit une augmentation de 48,9 % par rapport à leur niveau en 1990. La croissance des émissions de CO2 s’est accélérée après 2000, avec des émissions en augmentation de 35 % de 2000 à 2011, contre 10 % de 1990 à 2000. Cela a été essentiellement dû à la croissance rapide des émissions dans les régions en développement.

Les émissions moyennes par habitant dans les régions développées sont restées substantiellement plus élevées que celles des régions en développement. Les émissions moyennes des régions développées étaient d’environ 11 tonnes métriques de CO2 par personne et par année en 2011, contre environ 3 tonnes métriques dans les régions en développement, bien qu’il y ait de grandes différences entre les régions. Cependant, les émissions en 2011 par unité de production économique étaient plus élevées dans les régions en développement que dans les régions développées : 0,4 contre 0,3 kilogramme de CO2, respectivement, par dollar de production économique.

Contenir la croissance des émissions mondiales reste un défi. Des négociations pour relever ce défi sont en cours sous l’égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), destinée à développer « un protocole, un autre instrument juridique ou un texte agréé doté de force juridique dans le cadre de la Convention applicable à toutes ses parties » d’ici à fin 2015; ces négociations doivent s’achever lors de la conférence de la CCNUCC à Paris en décembre 2015.

Le monde a presque éliminé les substances appauvrissant la couche d’ozone
La consommation mondiale de substances appauvrissant la couche d’ozone a diminué de plus de 98 % entre 1986 et 2013. Les régions développées ont réussi à réduire leur consommation de substances appauvrissant la couche d’ozone dans les dix années qui ont suivi 1986, alors que la réduction de cette consommation dans les régions en développement n’est devenue perceptible qu’après 2000, après que ces régions ont assumé leurs obligations. Tous les pays avaient arrêté l’utilisation des principales substances appauvrissant la couche d’ozone fin 2010 et elles seront progressivement supprimées au cours des deux prochaines décennies. Ces réalisations sont le résultat du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, un traité sur l’environnement conclu en 1987 et universellement ratifié. Le contrôle de conformité et le financement des pays en développement ont été les facteurs clés de son succès. Quelques problèmes subsistent, notamment l’utilisation de substances appauvrissant la couche d’ozone faisant l’objet de dérogations et la lutte contre leur commerce illicite.

Les substances appauvrissant la couche d’ozone sont des gaz à effet de serre. On a estimé que le Protocole de Montréal a évité des émissions de gaz à effet de serre équivalentes à plus de 135 milliards de tonnes métriques de dioxyde de carbone.

Les ressources en eau renouvelables sont de plus en plus rares
Les ressources en eau renouvelables en Afrique du Nord et dans la péninsule arabique en Asie de l’Ouest ont des taux de prélèvement excédant 75 %, à la limite de ce qui est considéré durable. Le reste de l’Asie de l’Ouest, ainsi que l’Asie du Sud, le Caucase et l’Asie centrale, ont des taux de prélèvement proches de, et supérieurs à, 50 %, ce qui n’est pas très éloigné du seuil de 60 % à partir duquel la rareté matérielle de l’eau devient une préoccupation à la fois pour les personnes et pour l’environnement : les écosystèmes sont mis à rude épreuve et tous les utilisateurs n’obtiennent pas à tout moment les quantités d’eau nécessaires.

D’autres régions prélèvent moins de 25 % de leurs ressources en eau renouvelables, qui est le plafond pour lequel les ressources en eau sont considérées abondantes. Cependant, ces valeurs régionales masquent d’énormes différences entre les régions et à l’intérieur des pays. Ainsi de nombreuses personnes en Australie et en Chine vivent dans des zones où la rareté de l’eau est grave, bien que, dans l’ensemble, chaque pays



OBJECTIF 7 : Assurer un environnement durable
Cible 7.B - Réduire la perte de la biodiversité et atteindre, d'ici à 2010, une diminution significative du taux de perte

Données 2014 
Les zones protégées sont en augmentation, ce qui contribue à la sauvegarde des ressources naturelles
D’après les dernières estimations, au moins 14 % des zones terrestres et marines côtières (jusqu’à 12 milles nautiques) sont protégées. De telles zones protègent la diversité biologique et procurent de nombreux biens et services, comme de la nourriture et de l’eau, le contrôle du climat, la pollinisation des cultures et des loisirs.

Dans le monde, dans de nombreuses régions, les zones protégées ont augmenté de manière significative. En Amérique latine et aux Caraïbes, la couverture de la zone protégée a augmenté de 8,7 % à 20,3 % entre 1990 et 2012. L’Asie de l’Ouest a aussi étendu sa zone protégée significativement, de 3,7 % en 1990 à 14,7 % en 2012.

Les êtres humains dépendent des services et des ressources naturelles que l’on cherche à maintenir ou améliorer grâce à des zones protégées. La Convention sur la diversité biologique, ayant reconnu l’importance des zones protégées, a fixé une cible de protection égale à au moins 17 % de couverture des zones terrestres mondiales et 10 % des zones côtières et marines d’ici à la fin 2020, à travers un réseau mondial de zones protégées géré efficacement et équitablement, écologiquement représentatif et qui sauvegarde les zones particulièrement importantes en matière de biodiversité et de services écosystémiques. Actuellement, les zones protégées couvrent seulement 14,6 % des zones terrestres et 9,7 % des zones côtières marines (jusqu’à 12 milles nautiques). Des efforts renouvelés seront nécessaires pour atteindre les cibles de protection fixées par la Convention.

De nombreuses espèces sont menacées d’extinction du fait du déclin de leur population et de leur répartition
L’indice de la Liste rouge montre que, dans leur ensemble, les espèces connaissent des déclins de leur population et de leur répartition et, par conséquent, se rapprochent plus vite de l’extinction. L’indice mesure les tendances du risque global d’extinction d’ensembles d’espèces, et est établi par l’Union internationale pour la conservation de la nature et ses partenaires. Il est maintenant disponible pour tous les oiseaux du monde (10 000 espèces), les mammifères (4 500 espèces), les amphibiens (5 700 espèces) et les récifs coralliens en eau chaude (700 espèces).

La diversité biologique procure de nombreux services variés fournis par les écosystèmes, desquels dépendent les hommes et leurs moyens d’existence. Par exemple, de nombreuses études ont montré que les déclins ou les absences d’espèces qui pollinisent les cultures aboutissent à une productivité et une valeur moindres des cultures. Une analyse récente de l’indice de la Liste rouge a révélé des tendances au déclin des populations et de leur répartition et une augmentation du risque d’extinction des espèces d’oiseaux et mammifères pollinisateurs, ce qui sera vraisemblablement le cas aussi pour les insectes pollinisateurs. Il faut entreprendre plus d’actions pour inverser ces tendances, réduire les taux d’extinction et sauvegarder ainsi les avantages que ces espèces procurent aux sociétés humaines.